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Revalorisation des AESH : mieux, mais loin du compte !

Le Comité Technique Académique du 18 janvier dernier avait, parmi ses points à l’ordre du jour, les nouvelles modalités de rémunération des AESH, réclamées depuis un an par la FSU lors des

Doc 1 : grille AESH 2017

CTA, GT et audiences. L’actuelle grille, mise en oeuvre en 2017 (doc 1), devenait de plus en plus problématique : en effet, l’indice extrêmement bas du premier niveau (CDD de moins de 3 ans) devait être augmenté à chaque hausse du SMIC pour que la rémunération de nos collègues AESH ne pas soit pas inférieure à ce dernier. Et en l’absence de modifications des niveaux supérieurs, la grille avait fini par se tasser, ne permettant plus de reconnaître l’ancienneté des AESH !

Nous avons obtenu l’indice majoré 332 pour les trois premières années de CDD (doc 2), ce qui constitue une petite amélioration, loin d’être suffisante cependant : +14 euros par mois. Les revalorisations suivantes ont lieu tous les 3 ans : 334 au bout de 3 ans de CDD. Lors du passage en CDI , puis tous les 3 ans, l’augmentation prévoit 6 points d’indice supplémentaires, comme le prévoit le cadre de gestion national.

Doc 2 : nouvelle grille AESH 2021

Progrès donc, puisque ces nouvelles modalités rattrapent quelque peu les pertes subies depuis 2017. Mais elles restent loin des attentes et des besoins : les hausses successives du SMIC risquent d’entraîner dans les années à venir le même tassement de la grille que celui auquel elles tentent de mettre fin. Une revalorisation de la rémunération des AESH, acteurs majeurs de l’école inclusive, est indispensable pour que ce métier soit reconnu à sa juste valeur et que les personnels qui l’exercent sortent de la précarité dans laquelle les faibles rémunérations les maintiennent.

Au SNUEP-FSU, nous demandons également à ce que les AESH bénéficient d’un statut de fonctionnaire. La création d’un diplôme doit venir sanctionner leur formation. Par ailleurs, face à des situations d’épuisement, nous réclamons la prise en compte de la pénibilité du travail des AESH.

Calendrier prévisionnel des CCP

Calendrier prévisionnel trimestriel des Commissions Consultatives Paritaires des agents non titulaires exerçant des fonctions d’enseignants
de l’année scolaire 2020-2021

CommissionsOrdre du jourDateHeure
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour faute d’un contractuel en horticulture30/09/20 08/10/209h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour motif économique d’une contractuelle en lettres modernes30/09/20 08/10/2014h30
GTRenouvellement de délégation des agents non titulaires09/10/2009h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuel MLDS06/11/20
01/12/20
14h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuelle en documentation06/11/20
04/12/20
9h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuel GISM27/11/209h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un maître auxiliaire d’allemand27/11/2014h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour non signature de contrat d’un contractuel SVT01/12/209h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuel Génie civil équipement thermique12/03/219h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour motif économique d’un contractuel Cinéma Photo12/03/2114h30
CCP des agents non titulaires CCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour pour motif économique d’un contractuel Mathématiques
19/03/219h30
CCP des agents non titulairesCCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuel espagnol12/05/2114h30
CCP des agents non titulaires Avis défavorables au renouvellement de délégations Congé formation professionnelle 3ème refus Avis défavorables concernant les CDI29/06/219h30
CCP des agents non titulaires CCP réunie en vue d’un éventuel licenciement pour inaptitude physique d’un contractuel en arts plastiques29/06/2114h30

 Tableau mis à mis à jour le 18 mai 2021

Pour toutes questions concernant votre situation, vous pouvez contacter Delphine LEMOINE (06 04 05 49 99) , notre responsable académique  des agents non titulaires de l’académie de Nantes et Sylvain FERNANDES, élu à la CCP
ou envoyer un mail à nontitulairesnantes@snuep.fr

NE RESTEZ PAS ISOLER, SYNDIQUEZ-VOUS, AU SNUEP-FSU

8 mars : se mobiliser pour les droits des femmes

Ce lundi 8 mars a lieu la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Etre avec les femmes du monde entier pour « refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps ». Autant de sujets portés par un large collectif associatif et syndical dont la FSU, appelant à des mobilisations.
Un préavis de grève national et intersyndical (CGT, FA-FP, FSU, Solidaires) pour l’ensemble de la Fonction publique a été déposé.

Appel à la grève

Tract FSU

Tract intersyndical Fonction Publique

Rassemblements dans les départements

 samedi 6 mars, 14h30 : Le Mans : rassemblement et manifestation aux Jacobins
 lundi 8 mars : Le Mans : rassemblement devant l’usine Yoplait pour la grève internationale des femmes, premières de corvée.

Rémunération des contractuels

Il aura fallu plus de trois ans depuis les modifications réglementaires de 2014 du décret général n° 86-83 du 17 janvier 1986, un décret spécifique n° 2016-1171 du 29 août 2016 accompagné d’un arrêté du même jour relatif aux modalités d’évaluation professionnelle, et d’un autre arrêté fixant les deux nouvelles catégories I et II, un projet rectoral avorté en 2016, et trois groupes de travail associant les organisations syndicales tenus les 12 janvier, 2 mars et 27 avril 2017 pour que, conformément aux instructions ministérielles de la circulaire n° 2017-038 du 20 mars 2017 et à sa grille annexée, un nouveau cadre de rémunération soit soumis au comité technique académique (CTA) et puisse être enfin mis en œuvre dans l’académie.Tout au long de ces consultations, les syndicats concernés de la FSU (SNES, SNUIPP, SNUEP, SNEP) ont agi, souvent seuls, pour que le résultat soit le plus favorable possible et résorbe certaines des discriminations liées aux errements de la fixation, par le seul service, des rémunérations initiales des agents contractuels, comme à leur évolution dans les espaces indiciaires de ce que sont aujourd’hui la première et la seconde catégorie.Lors du vote en CTA, la délégation de la FSU s’est néanmoins abstenue, car les avancées engrangées restent relatives et éloignées de nos revendications visant notamment, sur ce point, à une plus grande automaticité des évolutions salariales et à leur déconnexion de l’évaluation professionnelle, comme nous le réclamons également pour tous les personnels titulaires. Voir notre déclaration préalable.Il reste un gros morceau, qui fera encore l’objet de consultations, celui du cadre de gestion général, dont l’absence de conformité au droit continue, dans cette académie comme dans d’autres, de générer à la DIPE (contrats de CDD et de CDI, rémunération, quotités, lieux d’exercice) comme à la DAPP (chômage) du rectorat, nombre de pratiques illégales à nos yeux.

I- La fixation de la rémunération au recrutement

Un acquis, la reconnaissance du diplôme : Si les dispositions réglementaires de 2016, trop restrictives, ne permettent en théorie, qu’un recrutement au minimum indiciaire de la grille de la catégorie, et une dérogation fonction uniquement d’une « expérience professionnelle » déjà détenue (entendue comme acquise dans le secteur privé) ou de la rareté de la discipline, voire de la spécificité du besoin à couvrir – tous éléments laissant une très grande marge d’appréciation au recteur… – nous avons obtenu que soit également bien reconnue à tous la qualification initiale par un niveau de diplôme.

Ce n’était en effet pas gagné pour les détenteurs du master dans les disciplines générales, puisque les versions initiales du projet rectoral aboutissaient à une régression, en établissant la rémunération initiale des détenteurs de master 1 comme 2… à l’indice nouveau majoré (INM) 388. On se retrouvait alors, outre la discrimination déjà existante entre personnels recrutés à ce niveau avant (indice 367) et après (indice 410) le 1er septembre 2015, face à une autre différence de traitement inacceptable par rapport à certains agents contractuels recrutés dans des disciplines professionnelles ou technologiques à bac + 2, et pour lesquels le projet rectoral prévoyait, moyennant un minimum d’expérience professionnelle antérieure dans le domaine de leur recrutement, des rémunérations supérieures.

Un pouvoir dérogatoire conservé, mais limité : Le recteur conserve cependant la possibilité réglementaire de déroger, dans certains cas exceptionnels, liés à certaines disciplines difficiles à couvrir, certaines zones géographiques, ou pour certains besoins spécifiques, aux grilles de rémunération initiales ci-dessous (les « niveaux » sont ceux de la grille ministérielle annexée à la circulaire n° 2017-038 du 20 mars 2017) :

1- Grille de rémunération initiale des contractuels des disciplines générales, CPE ou CO-PSY

2- Grille de rémunération initiale des contractuels des disciplines technologiques

Grille rémunération initiale contractuels disciplines technologiques

3- Grille de rémunération initiale des contractuels des disciplines professionnelles

II- L’évolution de la rémunération

1- Le cadre général mis en place dans l’académie

Les modifications réglementaires de 2014 prévoient un réexamen de la rémunération des CDD comme des CDI tous les trois ans, après entretien professionnel dont les modalités sont définies, pour les contractuels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, par l’arrêté du 29 août 2016.

Attention : ce réexamen n’entraîne pas nécessairement augmentation, il faut que l’évaluation soit favorable, et c’est là une des principales divergences avec des organisations comme la FSU ou la CGT qui défendent une plus grande automaticité de la progression de la rémunération. Cette évolution se fait à chaque fois au « niveau » immédiatement supérieur, sauf dans certains cas où, eu égard aux responsabilités et missions de l’agent, le recteur se réserve le droit de porter la rémunération à un niveau plus élevé.

Une mise en place progressive des nouvelles modalités d’évaluation : La réévaluation de la rémunération s’appuiera pour les CDI comme pour les CDD, sur une campagne d’évaluation conduite dans les conditions prévues par l’arrêté. Mais le rectorat, prévoyant déjà les difficultés que connaîtra l’Inspection à accomplir systématiquement ces tâches nouvelles, indique qu’avant la mise en place de ces campagnes d’évaluation, la réévaluation de la rémunération s’appuiera, pour l’instant, sur les avis portés par les chefs d’établissement et les corps d’inspection dans le cadre actuel de l’examen des demandes de renouvellement des candidatures à un contrat pour les CDD, et dans celui des visites d’inspection réalisées auprès des agents en CDI.

Une restriction : Par rapport à la grille ministérielle, l’académie a unilatéralement fixé un plafond de rémunération au niveau 13 de la première catégorie (INM 650), ce que nous avons dénoncé, et en reste à celui fixé pour la seconde catégorie (INM 620).

Un acquis syndical : Nous avons obtenu que l’ancienneté soit établie sur la base de la durée totale des engagements contractuels (durée réelle) et non pas, proratisée en fonction des quotités d’exercice (durée de service), comme l’administration l’envisageait initialement. La seule condition pour la prise en compte de la durée d’un ou des engagement(s) antérieur(s) reste qu’une interruption de la continuité n’excède pas quatre mois, comme en matière de requalification à durée indéterminée.

Une accélération possible au départ : Si l’administration a une interprétation restrictive, que nous avons également dénoncée, du point de départ théorique du calcul de l’ancienneté nécessaire permettant une telle réévaluation, en le fixant au 3 novembre 2014, date de la modification du décret de 1986 l’envisageant pour tous, CDD comme CDI, elle apporte une première précision dérogatoire permettant d’accélérer un tant soit peu le début de l’évolution de la rémunération : les agents recrutés à partir du 1er septembre 2017 seront évalués pour la première fois, et leur rémunération augmentée, le cas échéant, au bout de deux ans et non trois, le rythme des trois années ne s’imposant qu’ensuite.

Un risque : Cependant, cette mesure favorable n’est pas exemple d’arrière-pensées, le rectorat se réservant par là, à l’occasion d’une évaluation défavorable en cours de 5ème année, le droit de ne pas procéder au renouvellement nécessaire d’un engagement pour sa requalification postérieure en CDI au bout des six ans… Il nous faudra donc rester très vigilants afin que cette évaluation ne prenne jamais la forme d’un couperet.

Rôle des élus à la commission consultative paritaire et intérêt de la syndicalisation aux syndicats de la FSU : La situation des propositions de réévaluation de la rémunération des agents sera, certes, présentée une fois par an à la commission consultative paritaire compétente (CCP), mais il ne faut pas oublier que les textes exigent pour leur part, que l’examen des contestations ayant trait à l’entretien professionnel ait lieu devant elle. Notre élue devra donc être saisie par les contractuel(les) concerné(e)s dès le stade de leur contestation initiale d’un compte rendu d’entretien défavorable (modalités dans l’arrêté de 2016 et au III- de l’article 1er-4 du décret de 1986), et nous apporterons également les aides rédactionnelles nécessaires et le soutien, le cas échéant contentieux, à nos adhérent(e)s.

Voir également : notre dernière circulaire académique et nos consignes dans l’article sur les renouvellements en 2017 et l’évaluation.

2- Les dispositions transitoires obtenues pour les agents déjà recrutés avant le 1er septembre 2015

Le solde du passé : Des dispositions spécifiques permettant une reprise « forfaitaire » de l’ancienneté déjà acquise au 31 août 2015 ont traduit, bien que partiellement (elles ne sont pas rétroactives pour l’effet financier mais s’appliqueront mécaniquement au 1er septembre 2017), le sens de nos revendications d’apurement des discriminations du passé, et constituent une autre dérogation à l’interprétation indiquée supra.

a) Pour les agents recrutés avant le 1er septembre 2015 dans les disciplines générales, CPE, CO-PSY :

– Réévaluation de la rémunération du contrat au niveau 5 de la première catégorie (INM 453) pour les candidats justifiant au moment du premier contrat d’un doctorat ou d’un diplôme équivalent, à effet du 1er septembre 2017.

– Réévaluation de la rémunération du contrat au niveau 3 de la première catégorie (INM 410) pour les candidats justifiant au moment du premier contrat d’un diplôme sanctionnant un cycle d’études d’une durée de 5 ans, à effet du 1er septembre 2017.

– Réévaluation de la rémunération du contrat au niveau 2 de la première catégorie (INM 388) pour les candidats justifiant au moment du premier contrat d’une licence ou d’un diplôme équivalent à effet du 1er septembre 2017.

b) Pour les agents recrutés avant le 1er septembre 2015 dans les disciplines technologiques et professionnelles :

– Réévaluation de la rémunération au niveau immédiatement supérieur à la rémunération détenue au moment du premier recrutement, à effet du 1er septembre 2017.

c) Pour tous les agents concernés par ces dispositions transitoires :

Les agents ainsi réévalués bénéficieront d’un réexamen de leur rémunération, après entretien professionnel, au 1er septembre 2020.

Pour des raisons vraisemblables de sécurité juridique, l’administration précise qu’à condition de diplôme équivalente, les agents ayant déjà acquis un niveau de rémunération supérieur à celui auquel est fixé le montant réévalué dans les conditions exposées conservent ce niveau.

Calendrier prévisionnel CAPA et GT

Calendrier Prévisionnel de l’année scolaire 2020 – 2021

Le SNUEP-FSU se tient à votre disposition pour toutes vos questions (mutation, promotion…). Vous pouvez nous contacter au 06 79 47 08 94 ou 07 68 06 76 64, les commissaires paritaires se feront un plaisir de vous renseigner.

Afin de mieux suivre votre situation, confiez nous votre dossier :

SNUEP-FSU Nantes
Bourse du travail
14 place Imbach
49100 ANGERS

capanantes@snuep.fr

Les commissaires paritaires :
Cécile CHÉNÉ, Serge BERTRAND, Sylviane RUFFIN et Frédéric WYCKHUYSE.

CommissionsOrdre du jourDateHeure
GTPostes adaptés16/02/21
CAPA PLPRequêtes en révision de l’appréciation finale du RDV de carrière
Congé de formation professionnelle 3ème refus
11/05/219h30
CAPA CPERequêtes en révision de l’appréciation finale du RDV de carrière
Congé de formation professionnelle 3ème refus
11/05/2114h30
CAPA PLPCAPA réunie en formation disciplinaire en vue de l’examen du dossier d’un PLP GISM pour insuffisance professionnelle09/06/2114h00
CAPA PLPAvancement accéléré des 6ème et 8ème échelons11/06/219h00
CAPA CPE Avancement accéléré des 6ème et 8ème échelons 11/06/2110h30
CAPA PLPExamen des propositions de titularisation ou de renouvellement des contractuels13/07/219h00
CAPA CPEExamen des propositions de titularisation ou de renouvellement des contractuels13/07/2110h30

Tableau mis à jour le 18 mai 2021

AESH : pas de premières de corvées dans l’Éducation nationale !

Les AESH représentent aujourd’hui près de 110 000 agent-es dans l’Education nationale, soit un personnel sur dix. Ce sont très majoritairement des femmes à plus de 90%, âgées de 45 ans en moyenne. Elles sont recrutées sous contrat et peuvent accéder à un CDI après six ans de contrat.

Leur mission concourt au bon fonctionnement de l’école inclusive. Mais l’institution maintient les AESH dans une précarité insupportable qui ne grandit pas le service public d’éducation.

Les AESH sont actuellement engagées dans des conditions indignes :
 Plus de 96% des AESH travaillent à temps incomplet, avec des quotités de travail moyennes aux alentours de 60% dans les écoles et de 65% dans les établissements du second degré.
 Ce temps de travail a des incidences sur les salaires qui sont très bas. Ainsi une AESH travaillant 24 heures par semaine sera rémunérée à hauteur de 760 euros par mois. Selon l’INSEE, est considérée comme pauvre en France toute personne dont les revenus mensuels sont inférieurs à 885 euros ou 1 063 euros selon qu’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50% ou 60% du niveau de vie médian.
 Lors du premier CDD une AESH est recrutée à l’indice 332, indice minimum de la Fonction publique. Elle pourra au mieux espérer atteindre l’indice 363, indice maximum de rémunération. Cela représente 31 points d’indice supplémentaires, soit 145 euros bruts en perspective pour toute une « carrière » au service des élèves qu’elles accompagnent et une hausse moyenne annuelle de 0,5%, soit nettement moins que l’inflation.

Les conditions imposées aux AESH résument à elles seules la réalité subie par les femmes : des emplois précaires, peu rémunérés, offrant de faibles perspectives de carrière et dont les missions rendent compliquée l’articulation vie privée/vie professionnelle.

Assurer la visibilité des AESH le 8 mars

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes sera aussi l’occasion de montrer la réalité de la précarité des AESH, dans le secteur de l’éducation.

Nous vous invitons à utiliser tous les moyens (banderoles, conférence de presse, communiqué de presse, communication à la profession…) pour assurer cette visibilité.

Des outils sont également disponibles sur le site de la FSU : cliquer ici

Pour la FSU, il faut en finir avec la précarité dans la Fonction publique, et plus particulièrement celle des femmes. Les revendications que nous portons pour les AESH s’inscrivent pleinement dans le cadre de la journée de grève féministe du 8 mars.

Éducation prioritaire : ne pas tomber dans le piège !

La secrétaire d’Etat à l’Education Prioritaire, Nathalie Elimas, a annoncé en novembre dernier qu’une expérimentation concernant l’Éducation Prioritaire serait menée à partir de la rentrée 2021 dans trois académies dont celle de Nantes.

Que prévoit cette expérimentation ?

Il s’agit de proposer à certains établissements de bénéficier de « Contrats Locaux d’Accompagnement » (ou CLA). Quels établissements ? Ce dispositif s’adresse aux « écoles et d’établissements socialement proches de l’Éducation Prioritaire et aux territoires confrontés à des chocs conjoncturels ou exposés à des contraintes particulières. »
Cette expérimentation met en oeuvre une nouvelle logique dans l’attribution des moyens. En effet, la notion de contrat introduite par la dénomination de ce dispositif a de quoi inquiéter, puisque toute contractualisation suppose une évaluation dans la réalisation des objectifs. Interrogé sur ce point, le rectorat de Nantes récuse cette « obligation de résultats » et se veut rassurant, allant même jusqu’à dire que ce terme de « contrat » n’est pas du tout approprié à l’état d’esprit du dispositif. Mais, à l’heure des évaluations d’établissements et compte-tenu de l’idéologie ministérielle, le SNUEP-FSU de Nantes y voit une tentative pour modifier la logique actuelle d’attribution des moyens.

Quels établissements ont été retenus ?

Les établissements choisis l’ont été sur la base d’indicateurs qui ne sont pas uniquement les indicateurs nationaux habituellement utilisés pour l’élaboration de la carte de l’Education Prioritaire. Chaque académie a pu choisir certains critères que les autres académies n’ont pas utilisés pour élaborer leur liste.
Pour les collèges, les indicateurs utilisés sont des indicateurs sociaux (Indicateur de Position Sociale, taux de boursiers, Quartier Politique de la Ville), des indicateurs scolaires (taux d’élèves en difficulté sur les évaluations de 6e, taux de réussite au DNB), des indicateurs concernant les personnels (ancienneté des enseignant-es, part en ETP des non-titulaires), d’autres indicateurs (non recours aux bourses, indice d’éloignement, typologie des collèges, …). Pour les lycées, les critères choisis concernent la difficulté sociale et la réussite scolaire.
La liste des établissements retenus pour cette expérimentation a été annoncée au CTA du 18 février 2021 : 28 écoles, 12 collèges et 5 lycées professionnels ( LP Léonard de Vinci Nantes, LP Bougainville Nantes, LP Dunant Angers; LP Ménard Angers, LP Arnage Sarthe), tous publics.

Avec quels moyens ?

Dans un premier temps, aucun moyen supplémentaire n’était prévu. Finalement, lors du CTM du 9 février 2021, des moyens spécifiques ont été annoncés : pour les trois académies, l’enveloppe comporte 450 IMP (équivalent de 25 ETP), 221 500 euros de crédits pédagogiques, 14 000 HSE pour le dispositif « Devoirs Faits ». D’autre part, 350 000 euros renforceront les trois dispositifs suivants : « Ecole ouverte », « Devoirs faits » et les fonds sociaux disposeront d’un budget supplémentaire de plus de 261 500 euros. Pour les personnels, cela signifie donc qu’il faudra travailler plus !
Lors du CTA exceptionnel du jeudi 18 février, les moyens pour les établissements du second degré ont été annoncés : 100 IMP à taux 3, 78 263 euros de crédits pédagogiques, 42 794 euros de fonds sociaux supplémentaires, 4 750 euros au titre de l’école ouverte, 11 530 euros au titre de « Devoirs faits » et 2 940 HSE.
Les mesures RH d’accompagnement, précédemment évoquées, sont confirmées : une inscription « automatique » au vivier 1 de la classe exceptionnelle et « des mesures favorisant la mobilité comme pour l’éducation prioritaire (à préciser) ».

Déshabiller les uns pour habiller les autres ?

Aucune création de poste n’est prévue, juste des heures supplémentaires, et donc, à la clé, un alourdissement de la charge de travail des personnels concernés. Où seront pris ces moyens puisqu’ils n’apparaissent nulle part dans le budget de l’Etat pour l’instant ? Sur les moyens des actuels établissements de l’Éducation Prioritaire ? Ou des autres établissements ? Ce qui reviendrait à prendre aux uns pour donner aux autres …

Quels projets ?

Les projets ne sont à l’heure actuelle pas connus : les établissements retenus ont été contactés par le rectorat jeudi 18 février et les Conseils d’Administration doivent être consultés. Les contenus des contrats doivent être définis avec les équipes. Dans l’académie d’Aix-Marseille, des projets ont déjà été présentés : certains n’ont rien à voir avec l’Éducation Prioritaire ou ne constituent pas des réponses satisfaisantes aux difficultés rencontrées dans ces établissements.
Lors du comité de suivi académique qui devrait être réuni régulièrement pendant l’expérimentation, la SNUEP et la FSU demanderont à connaître le contenu des projets.

Les établissements peuvent-ils refuser ces CLA ?

Le rectorat de Nantes assure que, pour les établissements, ces CLA ne seront pas imposés et qu’il s’agit de propositions et non d’obligations. Ces dispositifs doivent être présentés au Conseil d’Administration des établissements concernés et doivent être votés.
Le SNUEP-FSU invite les équipes éducatives à lutter collectivement pour refuser ces contrats, qui ne sont que des « pièges » sans réels moyens supplémentaires : les équipes doivent exiger l’accord préalable du CA au titre de l’article D314-4 du code de l’éducation qui précise clairement qu’un accord doit être reçu pour les expérimentations engagées au niveau national.
Lors du CTA du 18 février, la FSU a posé la question d’une sortie possible de ces CLA au bout d’un an (puisque l’expérimentation doit durer un an). Il nous a été répondu que ces CLA étaient d’une durée de 3 ans et qu’une sortie au bout d’un an n’aurait pas d’intérêt pour les établissements concernés, puisqu’ils perdraient automatiquement les moyens attribués. Le rectorat considère qu’il est important de faire une évaluation sur la durée de trois ans des contrats.

Que devient l’actuelle carte de l’Éducation Prioritaire ?

La seule garantie donnée est que cette carte ne sera pas modifiée pour la rentrée 2021, c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de sorties, ni d’entrées d’établissements en septembre 2021. Néanmoins, il est à craindre que les établissements REP soient délabellisés à partir de la rentrée 2022. Ces inquiétudes concernent également, depuis peu, les établissements REP+ dont une éventuelle délabellisation a été évoquée il y a peu. Cette carte est liée à la Politique de la Ville et une réforme de la Politique de la Ville devrait intervenir en 2022 : vigilance donc !

L’avis du SNUEP-FSU de Nantes et de la FSU des Pays de la Loire

Au Comité Technique Académique du 18 février dernier, la FSU des Pays de la Loire a proposé et fait voter une motion.

Mutation inter 2021

Vous devez ou vous voulez muter dans le cadre du mouvement inter académique, alors suivez ces premiers conseils :

1. Lisez le journal spécial mutations 2021  détaillant les règles du mouvement et le cahier spécial SNUEP-FSU donnant plusieurs indications.

2. Prenez contact avec les élu-es du SNUEP-FSU de votre section académique le plus tôt possible pour obtenir des conseils les plus adaptés à votre situation et avoir le temps d’effectuer une modification des vœux avant la fermeture du serveur.

3. Complétez les fiches de suivi syndical qui vous concernent et renvoyez-les rapidement à votre section académique du SNUEP-FSU.
Cette fiche est indispensable car elle permet d’affiner les premiers conseils donnés. Elle permet aussi de suivre votre dossier tout au long de la procédure  par les élu-es du personnel.

Fiche mouvement interFiche poste spécifiqueFiche DDF

4. Adhérez au SNUEP-FSU afin de vous assurer un suivi prioritaire de la part des commissaires paritaires du SNUEP-FSU.

Les serveurs pour les demandes de mutation ont ouvert le 17 novembre 2020 et seront fermés dès le 8 décembre 2020 à midi. Les résultats de mutations vous serons transmis le 3 mars 2021.

Si vous n’êtes pas satisfait de votre résultat de mutation ou d’affectation, contactez le SNUEP-FSU pour obtenir des conseils et une aide pour vos démarches ultérieures, y compris un éventuel recours.

Vous pouvez dès maintenant joindre par mail nos Commissaires Paritaires Nationaux : capn@snuep.fr

Des permanences téléphoniques seront assurées dans notre académie :
Tel : 06 79 47 08 94
capanantes@snuep.fr