Un an déjà. Un an que nous vivons toutes et tous au rythme de la pandémie qui nous frappe. Comme tout le monde, les enseignantes et les enseignants sont fatigué-e-s, usé-e-s nerveusement par cette situation anxiogène qui perdure. Mais à cette fatigue s’ajoute le mépris, jamais démenti, dont le ministre fait preuve à leur égard.
Car, comment qualifier autrement la politique sanitaire menée par J.M. Blanquer ?
Arc-bouté sur le mythe de la non-contamination en milieu scolaire (pensée magique contredite par la quasi-totalité de la littérature scientifique mondiale) le ministre n’a mis en place aucune stratégie sanitaire digne de ce nom ayant pour objectif de protéger élèves et personnels. A moins d’appeler « stratégie » la multiplication de protocoles sanitaires dits
renforcés, pratiquement inapplicables, dont le seul objectif est de minimiser la réalité de la contamination dans les établissements.
Dans le même ordre d’idées, l’annonce, à grand renfort de trompettes médiatiques, de nombreuses campagnes « massives » de tests, ne s’est pour ainsi dire, qu’au mieux traduit par de timides tentatives de mise en oeuvre. Comme d’habitude, tout dans la communication et rien dans la réalité. Espérons que, cette fois, la campagne de tests salivaires annoncée sera
une réalité. Mais nous pouvons en douter lorsque nous entendons J.M. Blanquer claironner partout le chiffre de 50 000 tests là où seuls 3 000 ont été réalisés le mois dernier. Tout occupé à se tresser des lauriers dans tous les médias de France et de Navarre, le ministre n’a pas trouvé le temps de discuter avec les partenaires sociaux de ce qui pouvait être fait pour assurer, dans ces difficiles conditions sanitaires, le maintien d’un enseignement dans les meilleures conditions possibles : demi-groupes, achat de détecteurs de CO2, purificateurs d’air etc. autant de propositions, mises en avant par la FSU dès cet été, que le ministre n’a même pas jugé bon d’étudier. Il est vrai que pour cela, il aurait fallu travailler cet été : ce ne
fut manifestement pas le cas de monsieur Blanquer, tout occupé à faire la promotion de ses fumeuses et vaines « vacances apprenantes ».
Cet immobilisme ministériel ne s’est, hélas, pas étendu aux autres domaines de la politique de J.M. Blanquer. Car, pendant la pandémie, tout continue comme avant : la sinistre farce du « Grenelle de l’Éducation », la revalorisation fantôme, la dérisoire prime d’équipement informatique dont sont exclu-e-s certain-e-s personnels… Mais aussi ce qui nous occupe aujourd’hui, à savoir la baisse tragique des moyens d’enseignement.
En effet, à l’occasion de ce CTSD, vous nous proposez, madame la Directrice
Académique, d’acter la suppression de 30 postes pour la rentrée prochaine. 30 postes après 47 postes supprimés l’an dernier soit 77 postes supprimés en deux ans. Les créations (32 en deux ans) ne compensent pas, loin s’en faut, l’ampleur de la saignée. C’est bel et bien à une véritable purge que nous assistons. La justifier par des arguments démographiques serait
mensonger puisque, globalement, l’enseignement secondaire gagne des élèves. Ces destructions de moyens d’enseignement sont bien le résultat de la politique menée depuis maintenant 4 ans par ce ministère. L’exemple le plus éclatant est fourni par l’enseignement professionnel qui se voit amputé de 6 postes de PLP, conséquence d’une réforme désastreuse qui vise à réaliser un maximum d’économies sur la quantité des enseignements
dispensés aux élèves, aboutissant, très logiquement, à des diminutions drastiques de moyens (parfois jusqu’à 76 heures d’enseignement de moins) sans diminution des effectifs élèves. Le slogan ministériel de « l’excellence de la voie professionnelle » est un leurre, la politique appliquée ne vise qu’à développer l’apprentissage au service de l’entreprise au détriment de
l’enseignement professionnel public.
Alors que tout montre que la crise sanitaire actuelle a de lourdes conséquences sur les apprentissages des élèves, alors que tout devrait être fait pour permettre un enseignement dans des conditions optimales, la seule réponse du ministère est la poursuite de la politique de suppression massive de postes. Celle-ci ne saurait être compensée par la très forte augmentation des heures supplémentaires qui aboutira à faire travailler plus des professeur-e-s moins nombreux-ses, et donc moins disponibles pour leurs élèves.
Face à cette situation inacceptable, la FSU continue à exiger un changement total de politique éducative, à arrêter immédiatement toute suppression de poste et, tout au contraire, à s’engager dans un mouvement de recrutements massifs, qui ne peut se réaliser que grâce à une revalorisation salariale d’ampleur. La FSU appelle le gouvernement à renouer les fils du dialogue social, à écouter les revendications de personnels épuisé-e-s, désillusionné-e-s, las-ses de se sentir méprisé-e-s ; revendications portées par les
organisations syndicales représentatives dont la légitimité ne saurait être contestée et qui ont toute leur place dans la démocratie sociale si malmenée.
En matière de dialogue social, rien de bon ne semble toutefois se profiler à l’horizon que ce soit pour les personnels titulaires avec le maintien des dispositions de la loi dite de transformation de la Fonction publique qui rend les opérations de mutation encore plus difficiles et opaques ou bien pour les personnels précaires avec une réforme de l’allocation chômage qui se profile malgré la désapprobation unanime de toutes les organisations
syndicales et patronales.
La FSU appelle tous et toutes les collègues à s’opposer, (par tous les moyens à leur disposition), à ce qu’il faut bien appeler un saccage de l’enseignement secondaire et elle sera, comme d’habitude, à leurs côtés pour les aider à crier leur incompréhension et leur légitime colère.
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Compte rendu du CTSD 72 du 9 mars 2021
L’objet unique de ce CTSD était le vote de la suppression et création de postes en collège et lycée.Proposition de la DSDEN :
- 13 suppressions en collège et 2 créations.
- 6 suppressions en LP et aucune création.
- 11 suppressions en lycée et 11 créations
Au total : 30 suppressions et 13 créations, soit un solde de 17 suppressions de postes à la rentrée prochaine.
En plus de sa déclaration préalable (voir sur le site), la FSU a demandé, en préambule que soit fait un point sur les moyens alloués pour les UPE2A (Unités Pédagogiques pour Elèves Allophones Arrivants) et sur les évolutions des DHG dans les différents établissements.
Sur les UPE2A, la DASEN nous informe que le « dossier n’est pas bouclé » et qu’elle ne peut donc pas communiquer. La FSU dénonce cette absence d’informations en soulignant que nous sommes le seul département de l’académie où c’est le cas.
Sur les évolutions des DHG, réponse assez confuse des services académiques d’où il ressort qu’un effort particulier a été fait pour le collège de La Chartre sur-le-Loir et le LP Funay- Hélène Boucher au Mans, sans plus de précision.
Concernant les suppressions de postes, la FSU souligne le lourd tribut payé par l’allemand, les Lettres Classiques, l’EPS ainsi que les Mathématiques. Nous y voyons un résultat des diverses réformes, du collège et du lycée, mises en oeuvre depuis plus de 5 ans. La DASEN déplore également cet état de fait mais répond qu’il est impossible de maintenir des postes là où il n’y a pas d’élèves volontaires pour suivre des cours de latin/grec. En supprimant l’offre, on ne stimulera pas la demande…
Les propositions de la DASEN font l’objet d’un vote contre unanime des organisations syndicales. Un nouveau CTSD se tiendra donc mardi 16 mars au cours duquel la DASEN imposera ses propositions.
Groupe de Travail du 9 octobre 2020
Un GT a eu lieu vendredi 9 octobre 2020 avec les représentant.es du personnel (CGT, UNSA, FSU). A l’ordre du jours : les non reconductions de contractuel.les en CCD, avancement des MA et CDisation de collègues arrivant dans leur 6è année de service.
Cette réunion, qui aurait dû avoir lieu au mois de juin, n’avait pas pu se tenir dans les délais, le rectorat invoquant les conditions sanitaires pour en justifier son report en ce début d’année. Résultat : des élu.es consulté.es a posteriori sur des procédures ayant été mises en œuvre préalablement !
Après l’examen de l’avancement des MA, le GT a étudié 33 cas de contractuel/les en CDD que le rectorat ne souhait pas reconduire pour motif d’insuffisance professionnelle. Une seule situation, grâce à l’intervention des représentants syndicaux de la FSU, n’a pas abouti à une non-reconduction.
Sur les CDisations, bien peu d’informations ont été données, puisqu’au motif de l’heure tardive, le rectorat a écourté le GT en ne laissant pas la possibilité aux élu.es de poser les questions qu’ils souhaitaient ! Le rectorat n’a donc pas indiqué les quotités des collègues CDisables ( 18h , 15 h, 12h…). Triste état du dialogue social dans notre académie !
Bulletin FSU spécial AESH
FERMETURE EREA des SABLES d’OLONNE : Une confirmation INACCEPTABLE !
Communiqué de presse FSU
Sous la co Présidence du Rectorat et du Conseil Régional, un Conseil Académique de l’Éducation Nationale (CAEN) s’est tenu aujourd’hui avec comme seul point à l’ordre du jour la décision de fermeture de l’Établissement Régional de l’Enseignement Adapté des Sables d’Olonne.
En développant un argumentaire totalement à charge contre l’établissement et ses personnels, en imaginant une fermeture d’établissement public comme seule solution à des problèmes sérieux depuis plus de 10 ans, en ayant décidé avant même toute consultation, en se montrant incapable d’indiquer concrètement ce que pourraient être les perspectives d’avenir pour les élèves et la structure même d’un EREA public pourtant indispensable à l’accueil d’élèves au profil particulier en Vendée, le Rectorat n’a montré aucune volonté de dialogue et n’a ouvert aucune autre perspective que celle de la fermeture de l’établissement.
Pire, le Rectorat entend ne pas tenir compte du vote du CAEN, qui s’est prononcé par 20 voix contre la décision de fermeture (9 pour et 7 abstentions), montrant ainsi combien le dialogue social au sein de l’Education nationale relève d’une bien piètre mascarade …
Confortée par le vote du CAEN, La FSU ne renonce pas à sa demande de surseoir à cette décision inacceptable pour les élèves et leurs familles, pour les personnels et pour le service public d’éducation en Vendée. La FSU continuera de peser en toutes circonstances pour exiger un moratoire permettant d’envisager, comme avancé par le Conseil Régional, l’ouverture d’un nouvel EREA en Vendée.
Nantes, le 9 Mars 2021
GUIDE FSU POUR AGIR ET DÉFENDRE LES DROITS DES PERSONNELS DE LA FONCTION PUBLIQUE
SPÉCIAL DROIT À CARRIÈRE
Ce que change la loi :
- une carrière affaiblie
- Suppression de compétences
- Lutter contre l’opacité
Qu’est-ce que le droit à la carrière ?
- le droit à la mobilité
- le droit au déroulement de carrière
Ce que la FSU revendique toujours :
- Un droit au déroulement de carrière reconnaissant l’engagement de tous les personnels !
- Un droit à la mobilité garantissant l’égalité de traitement
- L’abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique
CAEN du 9 mars 2021
Déclaration FSU au CAEN du 09 mars 2021
M Le Recteur,
L’intervention de la FSU se fera à plusieurs voix sur les différentes problématiques posées par la décision de fermeture de l’EREA des Sables que vous avez annoncée au CTA de Février dernier puis par voie de presse sans attendre l’avis du CAEN convoqué aujourd’hui. Curieuse conception du dialogue…
Tout d’abord, nous tenons à indiquer que la tenue de ce CAEN n’a rien d’exceptionnelle et qu’elle est conforme à l’article R234-7 du Code de l’éducation qui précise « Le conseil académique de l’éducation nationale est réuni au moins deux fois par an. », ce qui arrive rarement dans l’académie de Nantes, Donc tant mieux si avec la tenue de ce CAEN, on applique les textes mais nous nous serions bien passés de l’ordre du jour de celui-ci qui n’a rien de réjouissant. Traiter de la fermeture d’un établissement public alors qu’elle est déjà confirmée par voie de presse est assez incongru. Annoncer la fermeture d’un établissement public dans une période compliquée pour les personnels et les élèves entre les tests, les masques, les suppressions massives de postes dans le second degré, le licenciement de contractuel·les et d’AED est un marqueur supplémentaire du fossé toujours plus grand entre les premier·es de corvée et les hiérarchies.
Au regard de la situation des élèves et des personnels, de la pertinence du maintien d’un EREA en Vendée, la FSU demande l’annulation de la décision de la fermeture de l’EREA des Sables d’Olonne. Nous demanderons un vote sur cette décision avec le fol espoir que son résultat soit pris en compte par les représentant·es de la préfecture, de l’éducation nationale et de la région.
Nous sommes à la FSU très attaché·es , à la démocratie sociale et au respect de la représentation des personnels et des usager·es. Notre délégation ne manque pas de vous le faire savoir chaque fois qu’elle l’estime nécessaire. Nous qui attachons une grande importance au dialogue, à la vraie concertation, à la vraie consultation des personnels, sommes toujours navré·es de constater combien ces notions de base de la démocratie sont trop souvent ignorées dans l’exercice de bien des instances dont celle du CAEN. A titre d’exemple, nous intervenons systématiquement au sujet de l’élaboration de la carte des formations professionnelles, qui , chaque année, même refusée par un vote majoritaire du CAEN, ne peut souffrir d’aucune évolution…. d’aucun aménagement….
Nous avons le même sentiment de déni démocratique aujourd’hui avec votre décision concernant l’EREA des Sables d’Olonne .
Au-delà des questions de fond posée par la situation de cet EREA et sur lesquelles nous reviendrons, il nous semble qu’encore une fois se pose un problème de méthode. Avons-nous eu les éléments et les échanges nécessaires avant ce CAEN pour mettre à plat les problèmes ? Pour imaginer et travailler à des pistes de solutions acceptables ? Ne sommes-nous pas mis devant une décision déjà entérinée lorsqu’elle a déjà été rendue publique par voie de presse, lorsque l’on sait que les personnels de l’EREA sont déjà invité·es à trouver des solutions de mobilité ?
Que signifie dans ces conditions la réunion et la fausse consultation de notre CAEN ? Que pouvons-nous en attendre ?
Au regard de la situation des élèves et des personnels, de la pertinence du maintien d’un EREA en Vendée,
Notre délégation FSU souhaite une autre solution que celle d’une fermeture brutale et définitive qui se ferait d’abord au détriment d’un profil d’élèves très particulier. Nous ne renonçons pas à imaginer qu’avec une volonté partagée, et malgré les difficultés que nous n’ignorons pas, il est possible de tracer une toute autre perspective pour cet établissement. Nous demandons de surseoir à la décision de fermeture pour prendre le temps de re examiner la situation et nous demanderons un vote sur cette décision de fermeture avec l’espoir que son résultat soit pris en compte par les représentant·es de la préfecture, de l’éducation nationale et de la région.
Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur le Recteur, qu’un EREA prend en charge des adolescent·es en très grande difficulté scolaire pour lesquel·les se greffe aussi une problématique sociale ou des adolescent·es présentant un handicap. L’EREA ayant la particularité de la prise en charge des élèves au sein d’un internat éducatif. Nombreux et nombreuses sont ces élèves qui vivent au sein d’une famille d’accueil. Vous ne pourrez pas nous dire aujourd’hui que les élèves accueillis ne relèvent pas forcément de ce type d’internat. Vous ne pourrez pas non plus dire que les élèves retrouveront une place dans d’autres établissements alors que le département de la Vendée connaît très peu de places disponibles dans des SEGPA. 6 des 11 SEGPA de Vendée sont totalement saturées, excluant déjà de nombreux et nombreuses élèves de classes adaptées.
En 2013, l’Inspecteur Général Didier Jouault, dans son rapport sur les EREA, a confirmé leur pertinence et leur rôle essentiel dans la scolarisation de ces élèves. Il est écrit dans le rapport que des problèmes existent mais que l’enseignement adapté et l’internat éducatif permettent à ces adolescent·es de poursuivre leur scolarité dans un cadre scolaire correspondant à leurs besoins. Ainsi en faisant le choix de fermer l’EREA des Sables d’Olonne, votre décision équivaudrait à une rupture de mission de services publics et au refus des besoins spécifiques de dizaines d’élèves. L’enseignement adapté n’est pas à brader, c’est une spécificité française quand d’autres pays ont fait le choix du tout inclusif ou de la séparation tranchée entre classes ordinaires et classes spécialisées. L’enseignement adapté est une réussite et les rapports de l’IG de 2012 et 2013 le rappellent. En agissant de la sorte, Monsieur le Recteur, vous pénalisez les élèves les plus fragiles scolairement et socialement parlant. Votre décision est lourde de conséquences puisqu’elle les prive de l’accompagnement éducatif dont ils et elles ont besoin et qui est la spécificité des EREA. La première mission des personnels spécialisés est de permettre à des élèves en échec scolaire de retrouver une posture d’élèves, un cadre collectif d’apprentissages. Pour les élèves des EREA partout en France, qui cumulent difficultés scolaire et sociale, cette dimension ne peut se faire en s’appuyant uniquement sur le temps scolaire. Les missions des professeurs et professeuses sont l’enseignement et l’accompagnement pédagogique et éducatif. L’internat est pour ces élèves très important car il a un rôle pédagogique et éducatif. Les enseignantes et les enseignants sur les temps d’internat font des propositions d’apprentissages sous forme d’activités (culturelles, sportives, artistiques, ouverture sur l’extérieur). Par ailleurs, ils et elles accompagnent les apprentissages, les temps d’études et le processus d’insertion sociale et professionnel. Les AED participent au cadre éducatif (activités du soir, du mercredi après-midi, le soutien scolaire, les temps de repas, de veillées, …) ; ces cadres portés par l’internat éducatif et ses personnels sont autant de temps qui participent de la réussite de cette mission et qui ne peuvent que s’inscrire dans la durée.
Vous rompez cette durée et menacez directement la scolarité de ces élèves puisque si c’est vers l’EREA qu’ils et elles étaient affecté·es c’est bien parce que le dispositif classique de SEGPA ne permettait pas de résoudre l’ensemble des problématiques.
En fermant l’EREA dans un département tel que la Vendée marqué par un dualisme scolaire très fort, vous permettez à l’enseignement catholique de se réjouir de la disparition des formations CAP publiques. Et que dire de la Région qui n’aura plus à supporter le financement d’une structure publique et qui pourra ainsi renforcer les formations dans le privé. La FSU n’est pas dupe de la dimension et des choix politiques évidents qui renforceront l’enseignement catholique sur le dos des élèves qui ont besoin d’être scolarisé·es en de l’EREA et des personnels engagés dans une mission de service public essentielle.
Cette fermeture en plus de mettre en péril la poursuite de la scolarité des élèves notamment ceux de CAP, va aussi fortement impacter les conditions de travail des personnels à qui une mutation va être imposée. Concernant les élèves, où vont aller la dizaine d’entre elles et eux en de CAP Service-Restauration dont les taux de pression sont très élevés et qui n’existe que dans un LP public du département, la situation est bien encore plus inquiétante pour les 6 jardiniers-paysagistes, formation qui n’existe dans aucun LP du département. Ces élèves devront-ils aller à l’EREA de St Barthélémy d’Anjou où l’effectif de la classe de 1ère année a déjà un effectif complet ou dans celui de Nantes ? Ils seront donc obligés de changer de département ou d’aller dans le privé. Les élèves de CAP serrurie-métallerie devront eux aller à Fontenay le Comte, s’il y a de la place… Avez-vous prévu d’ouvrir des sections dans les LP publics pour remédier aux situations dramatiques de ces élèves qui risquent de ne pas pouvoir terminer leur formation ?
La FSU s’inquiète aussi de l’impact de cette fermeture pour les collègues : sur quels postes seront-ils mutés ? M. le Recteur vous n’ignorez rien des difficultés de mutation notamment pour les collègues PLP. 3 mesures de cartes scolaires en Biotechnologie sur un même département, cela va complétement déstabiliser un mouvement déjà très compliqué… Sans présumer du mouvement mais au vu des postes vacants notamment en maçonnerie et ERE, les collègues peuvent craindre d’être affectés au mieux en Maine-et Loire, ou en Sarthe. Se retrouver à l’autre bout de l’académie du jour au lendemain, même si le ou la fonctionnaire doit aller où on a besoin de lui, d’elle ne se fera pas sans rupture des cadres familiaux. Ces personnels ont leurs maisons sur place, leur cadre de vie. Comment allez-vous gérer ces situations qui s’annoncent très douloureuses ? L’éducation nationale se retrouve à fonctionner comme Goodyear et Bridegstone dans le nord de la France, en prenant une mesure brutale au détriment des personnels qui se retrouvent devant le fait accompli.
Concernant les professeur·es des écoles, les 2/3 d’entre elles et eux sont des enseignantes et enseignants spécialisé·es qui sont contraint·es de participer au mouvement tout en sachant qu’elles et ils n’ont pas la garantie de postes spécialisés à proximité de leur domicile.
Les premiers rendez-vous individuels ont eu lieu hier et aucune solution n’a été proposée aux personnels pour leur garantir de retrouver un poste similaire. Par ailleurs nous vous alertons sur le fait qu’il n’est pas acceptable qu’un personnel soit découragé de changer de type de poste. Il est de votre responsabilité de permettre aux PE de participer au mouvement sur n’importe quel support y compris des postes non spécialisés. La FSU s’oppose à toute forme de pression que pourrait exercer l’administration départementale lors du mouvement. La raison première étant votre décision de fermer sans concertation l’EREA. Et ce n’est pas en rencontrant au plus vite les personnels que les IEN, IPR ou SG parviendront à faire baisser leur incompréhension, leur inquiétude et leur colère.
Concernant les agentes et agents territoriaux à qui pour certain·es il a été annoncé une possibilité de départ en Mayenne. Là encore la FSU s’oppose à une obligation de mutation qui s’apparente à une sanction.
– La FSU a écrit un courrier du 6 décembre 2016 à la région pour demander le maintien du lieu de vie pour les élèves en 2ème année de CAP suite à une baisse du budget de fonctionnement. Il s’agissait pour nous de pointer le désengagement de la région et une rupture pédagogique. On s’aperçoit quelques années après que notre demande était légitime car elle participait à l’émancipation des élèves de CAP.
La FSU vous demande, monsieur le Recteur, quel pilotage académique a été mis en place tel que préconisé dans la circulaire de 2017 ? A aucun moment, les représentant·es des personnels n’ont été informés des décisions prises ou des choix éducatifs. Vous vous étiez pourtant engagé, lors de l’audience FSU le 28 mai 2018, à rencontrer les organisations syndicales pour faire un point régulier sur les EREA de l’académie. Le CTA était de fait un lieu possible d’échanges sur ces questions. Et nous ne dites pas que nous n’avions qu’à poser les questions, nous l’avons fait régulièrement. L’opacité qui prévaut maintenant depuis l’arrivée de JM Blanquer au ministère, entretenue par le secrétaire d’état Dussopt et sa loi contre le paritarisme est un échec total et nous mène tout droit vers d’autres décisions de ce type. La FSU demande le retour des CAP et de l’ensemble des instances vouées à disparaître ou déjà disparues.
Demandes de la FSU :
– La FSU vous demande l’annulation de votre décision ou au moins de surseoir à la décision de fermeture. Ce serait un signal fort à destination des élèves, des personnels et du service public d’éducation. Il est important aussi de se donner aussi du temps pour envisager dans les meilleures conditions l’ouverture d’un nouvel EREA en Vendée. Un EREA est un élément de réussite scolaire pour des élèves en grande difficulté scolaire et en souffrance sociale. Et ça, personne ne doit l’oublier.
Accès à la classe exceptionnelle -rentrée 2021
Accès à la classe exceptionnelle :
– Vivier 1 : 80 % au moins des promotions à des personnels qui ont accompli , huit années des fonctions particulières.
– Vivier 2 : 20 % au plus des promotions à des » personnels ayant un parcours et une valeur professionnels exceptionnels » ( cf circulaire annexe 1 LDGA carrière)
Conditions d’accès :
– Vivier 1 : Pour être promouvable, il faut au moins être au 3ème échelon de la hors-classe au 31/08/2021 et avoir accompli huit années des fonctions particulières.
Pour connaître la liste des établissements relevant de l’éducation prioritaire retenus pour les candidatures, vous pouvez consulter ce lien
Attention
Dans le cas de cumul de plusieurs fonctions ou missions éligibles sur la même période, la durée d’exercice ne peut être comptabilisée qu’une seule fois, au titre d’une seule fonction.
La durée de huit ans d’exercice dans une fonction au cours de la carrière peut avoir été accomplie de façon continue ou discontinue.
La durée accomplie dans des fonctions éligibles est décomptée par année scolaire.
Seules les années complètes sont retenues.
Les services accomplis en qualité de faisant fonction ne sont pas pris en compte.
– Vivier 2 : Pour être promouvable, il faut au moins être au 7ème échelon de la hors-classe au 31/08/2021
NOUVEAUTÉ : A partir de la campagne 2021, plus besoin de candidater pour la promotion au titre du vivier 1, les agents éligibles sont invités par message électronique via I-prof, à vérifier, sur leur CV I-Prof, que les fonctions éligibles au titre du premier vivier qu’ils ont exercées au cours de leur carrière sont bien enregistrées et validées ; le cas échéant, ils peuvent compléter ces informations à tout moment dans leur CV.
Calendrier
- Du 8 mars au 21 mars : Ouverture de i-prof pour compléter les CV sur les fonctions occupés.
- Du 22 mars au 5 avril 2021 : 1ère étude de la recevabilité ( validation des fonctions/missions par les gestionnaires)
- 6 avril 2021 : réception par les enseignants des mails qui permettent l’envoi des pièces complémentaires pendant 15 jours.
- Du 21 avril au 25 avril 2021 : Étude de la 2ème recevabilité ( validation de la recevabilité du dossier constitué)
- 26 avril 2021 : Fin de la constitution des dossiers – Information individuelle des enseignants sur la recevabilité/irrecevabilité définitive de leur dossier.
- 30 juin 2021 : Résultats et publication des promus
Mobilisation le 10 mars au Mans contre les suppressions de postes !
Communiqué de presse intersyndical 2nd degré de la Sarthe
Les organisations syndicales signataires dénoncent la baisse très importante des moyens d’enseignement dans les établissements scolaires du second degré en Sarthe.
A la rentrée 2021, c’est l’équivalent de 34 postes d’enseignants qui seront supprimés dans ces établissements pour des effectifs en baisse de seulement 128 élèves ! Dans plusieurs établissements, nous pouvons noter que la perte de quelques élèves entraîne une baisse de moyens disproportionnée. Ainsi, La situation est particulièrement tendue dans les collèges sarthois qui voient l’équivalent de plus de 40 postes supprimés.
Alors que tout montre que la crise sanitaire actuelle a de lourdes conséquences sur les apprentissages des élèves, alors que tout devrait être fait pour permettre un enseignement dans des conditions optimales, la seule réponse du ministère est la suppression massive de postes. Celle-ci ne saurait être compensée par la très forte augmentation des heures supplémentaires qui aboutira à faire travailler plus des professeurs moins nombreux, et donc moins disponibles pour leurs élèves.
Dans la voie professionnelle, les économies faites sur la quantité des enseignements dispensés aux élèves, notamment en enseignement général, aboutissent très logiquement à des diminutions drastiques de postes (parfois jusqu’à 76 heures d’enseignement de moins) sans diminution des effectifs élèves alors que le but est de mettre en valeur l’apprentissage et la voie professionnelle.
Les organisations syndicales signataires revendiquent l’annulation des suppressions de postes (93 dans l’académie) et, au contraire, la création de postes en remplacement des heures supplémentaires que les professeurs ne pourront pas supporter tant les conditions de travail sont éprouvantes. Il est à rappeler que les remplacements des enseignants absents ne sont plus assurés correctement par le rectorat. Les collègues sous pression sont ainsi sollicités pour les effectuer et les élèves n’ont parfois pas de cours pendant des semaines.
Nous appelons tous les collègues, localement, à rejeter, lorsque cela est nécessaire, les dotations horaires proposées, à prononcer des motions et des vœux pour maintenir des postes d’enseignant au lieu de les transformer en heures supplémentaires , lors des votes aux conseils d’administration, et à se mobiliser, y compris, localement, par la grève, pour obtenir les moyens qui permettront, dans le contexte actuel très difficile, de délivrer aux élèves un enseignement de qualité dans les meilleures conditions possibles.
Les organisations syndicales signataires invitent les collègues à se mobiliser le mercredi 10 mars 2021, à 14 heures, devant la DSDEN, Boulevard Paixhans, au Mans.
Vies scolaires en crise !
Depuis le début de la crise sanitaire, les AED font face au bouleversement de leurs missions par la mise en place des protocoles sanitaires. On en demande toujours plus aux équipes de Vie scolaire, notamment en collège où aucun aménagement n’a été permis pour aider lors de la lourde mise en place des protocoles sanitaires successifs. Cela s’est traduit en septembre 2020 par « Faites toujours plus sans moyens supplémentaires » !
Les journées de grève successives du 10 novembre 2020, du 1er décembre 2020 et du 26 janvier 2021 ont été une franche réussite dans de nombreux établissements, plusieurs d’entre eux dénombrant 100 % d’AED grévistes, souvent rejoints par les CPE.
Dans l’académie de Nantes, une dotation exceptionnelle, octroyée en novembre, a permis certes d’obtenir des AED supplémentaires dans les Vies Scolaires, mais seulement jusqu’au 19 février 2021, ces moyens étant temporaires.
Or, la crise sanitaire perdure : il n’est pas possible de poursuivre sans ces personnels jusqu’à la fin de l’année scolaire ! Le SNES-FSU et le SNUEP-FSU de Nantes demandent donc à ce que les contrats de ces AED soient prolongés au-delà des vacances de février.
Cette situation met en évidence le besoin permanent – et non temporaire – d’AED : la crise sanitaire a mis en évidence l’insuffisance des moyens attribués aux vies scolaires hors temps de crise sanitaire. Dès maintenant, il faut augmenter les dotations en AED de tous les établissements.
Cette semaine, certains DASEN de l’Académie de Nantes ont informé les établissements de la non reconduction des contrats d’AED alloués pour gérer les conséquences de la crise sanitaire alors même qu’un nouveau protocole sanitaire, plus contraignant, vient d’arriver. En effet, la présence des variants implique une sollicitation plus grande des équipes de Vie Scolaire et une charge de travail plus lourde ! Le Rectorat de Nantes a confirmé qu’une demande de moyens avait été effectuée auprès du Ministère, mais qu’en l’absence de réponse positive, les contrats ne pourront pas être prolongés.
Le SNES-FSU et le SNUEP-FSU de Nantes dénoncent
– la précarisation accrue des contrats d’AED induite par ces contrats courts,
– la dégradation des conditions de travail des AED et des CPE dans un contexte sanitaire extrêmement difficile dans les établissements scolaires.
Le SNES-FSU et le SNUEP-FSU appellent à dénoncer et à faire remonter le manque de moyens dans les vies scolaires par des expressions collectives locales (motions, courriers au rectorat et aux inspections académiques).